Un enfant grandit - le temps s'enfuit
L'amour se brise - la loi oublie
Tu dis que c'est mieux mais mieux pour qui ?
Quand l'innocence saigne c'est pas fini
Un gosse qui pousse un âge qui court
La haine s'installe l'amour fait demi-tour
La distance devient une loi d'État
La famille ? Juste un mot qu'on efface voilà
Un plan un code un jugement rapide
C'est ça votre but ? L'amour en kit ?
Un sourire en façade une vérité glacée
La cruauté c'est devenu votre idée ?
On divise l'enfant on détruit la tribu
Et puis on rit en disant : "C'est pas plus"
On l'envoie vivre chez des inconnus
Pendant que le père se bat seul perdu
L'enfant pleure avec des rires maquillés
Des souvenirs flous d'un passé caressé
Ils disent : "Il t'a oublié ton vieux géniteur"
Mais c'est un mensonge une douleur une erreur
Télécommandé - sans cœur sans foi
On lui a volé sa voix
Télécommandé - sans père sans loi
Et vous l'appelez justice ça ?
Télécommandé - un enfant sans âme
Éteint par vos drames
Télécommandé - il ressemble à tous
Mais à l'intérieur ? Plus rien ne pousse
Il mange il dort il obéit sans bruit
Mais l'enfant en lui ? Mort depuis minuit
Ils l'ont vidé reprogrammé
Avec des mots creux et des lois fermées
Plus d'amour plus de feu plus de rêve
Seulement des cases des tests des grèves
Un clone social sans chaleur sans famille
Produit par un État qui tue sans fusil
Et quand il grandit ? Il marche il rit
Mais c'est pas lui
Il suit l'écran suit le plan
Et le vrai gosse ? Disparu lentement
Télécommandé - une enfance volée
Des câbles dans la peau des ordres camouflés
Télécommandé - sans chaleur ni lien
Et vous dites que tout va bien ?
Télécommandé - fabriqué par le froid
Il n'a plus de "moi"
Télécommandé - ce n'est plus un fils
C'est votre réussite et notre supplice
Et moi j'le crie pour tous les pères
Pour tous les enfants qu'on a cassés hier
Ils n'oublient pas
Ils saignent en silence
Mais un jour ils rallument la conscience